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Grippe aviaire : « aucune visibilité » sur la vaccination en 2025

« Nous avons encore à apprendre sur la vaccination et les protocoles doivent être ajustés », explique Fabien Chevalier, le président du Cifog, le 17 octobre 2024 à Paris.

Le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) s’alarme de l’absence d’engagement de l’État sur l’accompagnement financier pour la vaccination des canards contre l’influenza aviaire après le 31 décembre 2024.

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« Nous savons que nous entrons dans une période d’arbitrage budgétaire très serré, mais c’est une question de santé publique. Nous avons une tête d’avance qu’il ne faut pas perdre », alerte Fabien Chevalier, président du Comité interprofessionnel à foie gras (Cifog), lors d’une conférence de presse ce jeudi 17 octobre 2024, à Paris.

La seconde campagne de vaccination des canards contre l’influenza aviaire hautement pathogène a débuté en France le 1er octobre 2024. L’État a décidé de limiter sa participation financière à 70 % du coût total sur les trois premiers mois, c’est-à-dire d’octobre à décembre 2024, contre 85 % sur l’ensemble de la campagne précédente.

« Garder la répartition des charges »

« Cela double la participation financière pour les filières des canards gras et à rôtir », calcule Marie Laborde, directrice adjointe du Cifog. « Et cela laisse les professionnels sans aucune visibilité pour 2025, alors que les négociations commerciales avec les distributeurs vont commercer », enchérit Fabien Chevalier. Le président du Cifog appelle à « garder la répartition » du financement de la vaccination décidée par le ministère de l’Agriculture après le 31 décembre 2024. « Nous avons encore à apprendre sur la vaccination et les protocoles doivent être ajustés », appuie-t-il.

Quant au reste à charge de 30 % pour les professionnels, « c’est le maximum acceptable. Au-delà, on met toute la filière en danger », estime Fabien Chevalier. Cela représente une somme de 32 centimes en moyenne par canard, « assumée par l’ensemble des maillons grâce à la contractualisation », explique Benjamin Constant, le président de la Fédération nationale du foie gras.

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